Escalade : de la Coupe du monde aux Jeux Olympiques

La Coupe du monde d’escalade a lieu tous les ans depuis 1989. C’est une série de compétitions spécifiques à ce sport organisée par la Fédération Internationale d’escalade. Elle se déroule sur une période de temps assez longue, que l’on appelle saison. D’ailleurs, l’édition 2018, qui se déroule actuellement, a débuté le 14 avril 2018 et se termine le 28 octobre 2018.

A la fin de cette saison, un classement général désigne les vainqueurs de la Coupe du monde sur plusieurs disciplines : l’escalade de bloc, l’escalade de vitesse et l’escalade de difficulté. Les participants cumulent des points et ceux qui en possèdent le plus sont déclarés vainqueurs. Les compétiteurs peuvent s’inscrire dans chacune des disciplines, dans ce cas, un classement combiné est établi. Pour les amateurs passionnés d’escalade comme Vincent de Bentzmann, ce règlement est complètement démodé et ne correspond pas à l’image moderne que véhicule ce sport. De ce fait, pour sa première entrée au programme des Jeux Olympiques de Tokyo de 2020, l’épreuve fait peau neuve.

Escalade : l’épreuve se modernise pour son entrée au programme des Jeux Olympiques

Pour sa première entrée au programme des JO 2020, la FFME (Fédération française de la montagne et de l’escalade) a dû se plier aux contraintes imposées par le Comité international olympique pour redéfinir les contours de l’épreuve d’escalade. Les différentes disciplines restent les mêmes mais le déroulement de ces dernières change drastiquement afin de se moderniser.

Les différentes disciplines

Lors de la Coupe du monde et bientôt les JO, plusieurs épreuves sont disputées par les participants. Retour sur ces différentes disciplines.

  • L’escalade de bloc : L’escalade de bloc en compétition sur un circuit à vue de cinq blocs pour les qualifications et de quatre blocs pour les demi-finales et les finales. Les participants disposent d’un temps imparti : cinq minutes durant les qualifications et les demi-finales et quatre minutes pour les finales. Ensuite, ils doivent aussi respecter les prises de départ sur chaque bloc et la prise d’arrivée qui doit être tenue à deux mains. Enfin, une prise bonus est aussi matérialisée.
  • L’escalade de vitesse : L’escalade de vitesse se déroule sur deux voies aux prises identiques durant lesquelles les concurrents doivent atteindre le sommet le plus vite possible. Le vainqueur est celui qui fait le meilleur temps.
  • L’escalade de difficulté : Lors de cette discipline, les participants grimpent les mêmes voies en tête, les uns après les autres. Ces dernières font au minimum 15 mètres de long, 3 mètres de largeur et 12 mètres de hauteur. Le compétiteur déclaré vainqueur est celui qui atteint le plus haut point de la voie en un seul essai.

Les changements apportés au déroulé de l’épreuve d’escalade

Le déroulement des épreuves lors des Jeux Olympiques de Tokyo change complètement par rapport à la Coupe du monde.

Les qualifications font participer 20 hommes et 20 femmes et se déroulent en 3 étapes : 2 runs en escalade de vitesse, 4 blocs en escalade de bloc et 1 voie à vue en escalade de difficulté. Le calcul des points change aussi comparé à la Coupe du monde. A l’issue des qualifications, les résultats sont obtenus en multipliant les classements de chaque épreuve. Le participant qui a le plus petit total prend la tête du classement.

Ensuite, en finale, le format se simplifie : les 6 meilleurs grimpeurs et grimpeuses qui se sont qualifiés se lancent à tour de rôle dans les différentes disciplines sur une seule journée. Les sportifs et sportives ne disposent que d’un quart d’heure pour récupérer entre chaque épreuve. Enfin, le gagnant est désigné par l’intermédiaire d’un classement combiné : on fait le produit des rangs des trois résultats de chaque grimpeur et celui qui a le plus petit total est déclaré grand vainqueur.

La réforme de ce classement combiné et du format des épreuves est le plus gros chantier d’après la FFME. C’est d’ailleurs pour tester ces changements de format qu’elle a organisé en novembre dernier à Saint-Etienne des sessions de test. Il est important de préciser que des changements peuvent encore être apportés d’ici l’été 2020. Néanmoins, Vincent de Bentzmann considère ces modifications comme étant intéressantes pour moderniser l’escalade sportive.